Ma fille Jamila, avait un mois pour apprendre les cinquante états des Etats-Unis et leurs capitales. Je savais qu’elle aurait besoin d’aide pour cela. Je lui ai proposé de l’aider à apprendre des groupes d’environ six états et capitales à la fois, afin qu’elle étale le travail de mémorisation et qu’elle ne soit pas submergée au dernier moment.
Après avoir mémorisé la première série, elle a senti qu’elle ne pourrait jamais apprendre toutes les capitales. Elle est devenue contrariée et a eu une énorme crise de larmes. Je suis restée avec elle et j’ai tout écouté. Je lui ai dit que je pensais qu’elle pouvait y arriver, mais surtout, j’ai écouté. Quelques jours plus tard, elle a mémorisé la seconde série de six états et leurs capitales, mais de nouveau après, elle a senti que les cinquante seraient trop pour elle. J’ai écouté tandis qu’elle eu une seconde longue crise de larmes, mais cela devenait dur de continuer à écouter. Elle disait, « Je n’apprendrai jamais tout cela. C’est juste impossible ! » encore et encore. Elle se mit à être furieuse contre moi pour essayer de l’aider et pleura fort à propose de mon « interférence. »
Après ce soir là, je commençai à me demander si je m’étais en fait trop impliquée vis-à-vis de ce devoir. C’est dur d’aider mes enfants lorsqu’ils s’énervent contre moi pour l’avoir fait ! Je suis une maman célibataire, donc il n’y a pas de renfort pour elle, pas de renfort pour moi. J’avais un Partenariat d’Ecoute régulier prévu peu de temps après, donc j’y ai amené mes contrariétés. Après avoir travaillé sur combien c’était dur pour moi, je me suis dit que je devais rester confiante vis-à-vis de ma fille et que je devais continuer à écouter. J’espérais que le processus allait fonctionner.
Quelques jours plus tard, je lui ai dit que c’était le moment de mémoriser quelques capitales de plus. Jamila s’est sentie de nouveau désespérée à l’idée de les apprendre toutes et elle a eu une troisième grosse crise de larmes. Elle a eu l’impression qu’elle ne réussirait pas à faire ce devoir et elle était en colère contre moi, contre le devoir et contre le monde. J’ai continué à écouter, en lui disant de temps à autre que je pensais qu’elle était capable d’y arriver. Une nouvelle fois, j’ai amené mon inquiétude et ma frustration dans mon Partenariat d’Ecoute, tout en me demandant comment tout ceci allait se terminer.
Après cette troisième crise de larmes, tout a changé ! Elle a appris les séries suivantes rapidement et facilement. Un jour elle a pris une série de dix-huit états et capitales et elle les a apprises d’un seul coup. Trois jours avant le test, elle m’a demandé de l’interroger et elle les connaissait tous. Elle était aux anges et je pense émerveillée d’avoir réussi à réaliser quelque chose qu’elle était sûre de ne pas arriver à faire. Elle était tellement fière d’elle-même !
La veille du contrôle, elle était complètement confiante dans le fait qu’elle obtiendrait la note maximale et elle avait même hâte d’y être. Jamila s’était toujours montrée anxieuse vis-à-vis des contrôles donc je ne l’avais jamais vue comme ça avant. Après le contrôle, elle m’a dit qu’elle était triste que ce soit terminé. Elle espérait pouvoir le refaire ! A plusieurs occasions, elle a reparlé de cette expérience d’apprentissage des capitales comme l’un des exploits majeurs de sa vie au niveau des apprentissages et elle m’a remerciée à maintes reprises pour mon aide. Elle est une étudiante plus confiante maintenant.
Une anecdote illustrant deux outils d’écoute nommés Rester-écouter et Partenariat d’Ecoute, racontée par une maman basée en Californie aux Etats-Unis. Extrait du livre Listen : Five Simple Tools to Meet Your Everyday Parenting Challenges de Patty Wipfler et Tosha Schore. Traduit de l’anglais par Chloé Saint Guilhem